27/09/2012

Berlin : le clubbing en danger ?

S'agissant des soirées que j'ai pu faire dans ma vie, il y a clairement un avant et un après Berlin. Attendez une seconde, non, promis, je ne suis pas à deux doigts de vous faire un « tout est mieux là-bas », rhétorique blasée et inconsistante qui emprunte tièdement à son cousin « c'était mieux avant ». Oui, non. MAIS tout de même (rahh, je suis incorrigible): on ne m'enlèvera pas de la bouche que le soundsystem du Berghain est le meilleur qu'il m'a été donné de voir. Tenez, je vais vous trouver un exemple. Vous connaissez cet instant mollasson quand tard dans la soirée, vos paupières se font lourdes, qu'il vous vient alors l'idée de regarder un dernier truc sur Internet avant de tout éteindre, et puis bim bam boum, sans crier gare (Montparnasse), vous vous retrouvez à finalement retrouver du poil de la bête, le coup de fatigue comme éclipsé sous la porte tel un vieux courant d'air ? Ah, je vois les plus scientifiques d'entre vous lever le petit doigt pour préciser que c'est la production de mélatonine qui nous maintient éveillés devant un écran. Eh bien voilà, nous y sommes : de la même façon que les radiations lumineuses et la température de mon Mac dissipent bien vite mes sensations de fatigue, la qualité du son (clair et limpide) distillé au Berghain m'emplit tellement d'énergie et de vie que même super crevée, mes pieds continuent à battre la cadence, en rythme avec la track techno qui passe. C'est fabuleux.

Pourquoi je vous parle de tout ça, déjà ? Ah oui, voilà. Il se trouve que Berlin, pour le moment Mecque du clubbing européenne, traverse actuellement une grosse zone de turbulences. D'abord, il y a évidemment cette histoire de gentrification, qui arrache à la communauté de fêtards locale son irrésistible droit au bruit et à la cohue, au profit de quartiers assagis par les lofts retapés et d'une ambiance résidentielle digne des proto en carton pâte disposées dans les vitrines des agences immobilières. Mais plus récemment, la SACEM allemande (la GEMA, donc) a décidé de revoir sa planche tarifaire à destination des boîtes de nuit de la capitale. Et ce qu'on peut en retenir, c'est que ça risque de banquer sévère. Bon, je m'arrête ici et vous renvoie gaiement à ce papier que j'ai écrit cette semaine pour Les Inrocks. Tout y est.

Ah, et ne partez pas sans écouter ça, malheureux.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Oh un papier chez les Inrocks! C'est ton premier non? Félicitations en tout cas !!

Emilie a dit…

Mon premier, mais il y en aura d'autres, j'espère.
Merci :)