cette phrase est de Sartre, et Camus s'en est choqué. elle apparaît dans le décryptage que alain gresh m'a demandé de faire. moi je la trouve cool.
« En le premier instant de la révolte, il faut tuer. Abattre un européen, c’est faire d’une pierre deux coups : supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé, reste un homme mort et un homme libre. »
19 commentaires:
alex
a dit…
ohh ma petite de Manière de Voir! J'ai HATE DE TE LIRE
Salut Emilie, Je ne sais pas si tu te souviens de moi. Je suis ton ami, et tu es mon amie. Cela va faire un moment (depuis que tu es partie en fait) que je n'ai absolument aucune nouvelle. Fais moi un signe. Dis moi allo, dis moi bonjour, dis moi "tu le finis, ton cordon bleu?" mais dis moi quelque chose! J'espère que tu apprécies ton stage et ta vie parisienne. Toute mon amitié. Luc
Oui. Sachant tout de même qu'à ce propos, il précisera, lorsqu'il recevra le Prix Nobel, « entre la justice et ma mère, je choisis ma mère », PARCE QUE « ma mère se trouve à Alger aujourd’hui, dans les tramways il peut y avoir des bombes qui la tuent. Si c’est ça votre justice, entre la justice et ma mère, je choisis ma mère».
Je sais cela. La justice peut passer par les bombes dans les tramways s'il le faut. En quoi justice et effusion de sang sont-elles antinomiques? Justice et tuer des innocents, peut-être, et encore, c'est discutable. La mère de Camus est-elle une innocente? La violence est créatrice de lumière. Tout le monde n'a pas l'angélisme de Gandhi comme modèle. Bizarrement, les ex puissances coloniales raffolent de Gandhi, et pas du F.L.N. Sans doute est-ce parce qu'il est plus facile de faire du commerce avec des produits dérivés Gandhi qu'avec des produits F.L.N.
Rendant compte de la conférence de presse donnée par Albert Camus le 13 décembre 1957, Le Monde publiait dans son édition du 14 décembre 1957 l’article suivant : « Interrogé sur un ton véhément par un jeune Algérien présent, il [Albert Camus] aurait alors répondu : « Je n’ai jamais parlé à un Arabe ou à l’un de vos militants comme vous venez de me parler publiquement... Vous êtes pour la démocratie en Algérie, soyez donc démocrate tout de suite et laissez-moi parler... Laissez-moi finir mes phrases, car souvent les phrases ne prennent tout leur sens qu’avec leur fin... » Constamment interrompu par le même personnage, il aurait conclu : « Je me suis tu depuis un an et huit mois, ce qui ne signifie pas que j’aie cessé d’agir. J’ai été et suis toujours partisan d’une Algérie juste, où les deux populations doivent vivre en paix et dans l’égalité. J’ai dit et répété qu’il fallait faire justice au peuple algérien et lui accorder un régime pleinement démocratique, jusqu’à ce que la haine de part et d’autre soit devenue telle qu’il n’appartenait plus à un intellectuel d’intervenir, ses déclarations risquant d’aggraver la terreur. Il m’a semblé que mieux vaut attendre jusqu’au moment propice d’unir au lieu de diviser. Je puis vous assurer cependant que vous avez des camarades en vie aujourd’hui grâce à des actions que vous ne connaissez pas. C’est avec une certaine répugnance que je donne ainsi mes raisons en public. J’ai toujours condamné la terreur. Je dois condamner aussi un terrorisme qui s’exerce aveuglément, dans les rues d’Alger par exemple, et qui un jour peut frapper ma mère ou ma famille. Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice. »
Tu prêches une convaincue. La complaisance de Camus m'a toujours fatigué. Relis la phrase de Sartre. Elle est saignante, mais son audace a quelque chose d'authentique. Camus pensait trop avec les "si". Sartre, davantage avec les "mais".
Si durant la guerre du Viêtnam on avait dit "baissons les armes, cohabitons", on serait directement passé au faux Viêtnam, enchanté par son communisme supposé, mais lustré par le capitalisme qui le ronge, que le temps a fini par imposer aujourd'hui. J'ai du mal avec les arrangements. C'est toujours dans ceux-là que l'on trouve les pires dissolutions. Un arrangement est souvent une conviction au rabais. Dans la lutte, il faut savoir maintenir ses revendications. Palestine libre.
19 commentaires:
ohh ma petite de Manière de Voir! J'ai HATE DE TE LIRE
tu seras dans maniere de voir?
tu bosses avec gresh???
voilà une citation bien violente!
Bon, et ton portable?
Salut Emilie,
Je ne sais pas si tu te souviens de moi. Je suis ton ami, et tu es mon amie.
Cela va faire un moment (depuis que tu es partie en fait) que je n'ai absolument aucune nouvelle.
Fais moi un signe. Dis moi allo, dis moi bonjour, dis moi "tu le finis, ton cordon bleu?" mais dis moi quelque chose!
J'espère que tu apprécies ton stage et ta vie parisienne.
Toute mon amitié.
Luc
yo laystary
raconte ton stage un peu! et dis t'es où dans paris?
donne des nouvelles à tes amis restés au pays lillois
des chouquettes de biz
héééé pensées plastiques manque de phoooootos
mets des phooootoooooos de ton aaaappaaaart et de ton staaaage et touuut
on néglige un peu pensées plastiques? on n'écrit plus assez dessus??
tu fais les magasins aujourd'hui? c'est les soldes!
jouz t'as fait les soldes? et laystary dou tu veux qu'elle les fasse elle fini à 18h
a moins de les faire sr le net
ahah émilie brimée dans ses aspirations vestimentaires. mon dieu.
hé ne te tue pas à la tache hein!
Camus s'en est choqué? camus est un rigolo qui préfère sa mère à la justice des damnés de la terre.
Oui. Sachant tout de même qu'à ce propos, il précisera, lorsqu'il recevra le Prix Nobel, « entre la justice et ma mère, je choisis ma mère », PARCE QUE « ma mère se trouve à Alger aujourd’hui, dans les tramways il peut y avoir des bombes qui la tuent. Si c’est ça votre justice, entre la justice et ma mère, je choisis ma mère».
Je sais cela.
La justice peut passer par les bombes dans les tramways s'il le faut. En quoi justice et effusion de sang sont-elles antinomiques? Justice et tuer des innocents, peut-être, et encore, c'est discutable. La mère de Camus est-elle une innocente? La violence est créatrice de lumière. Tout le monde n'a pas l'angélisme de Gandhi comme modèle. Bizarrement, les ex puissances coloniales raffolent de Gandhi, et pas du F.L.N. Sans doute est-ce parce qu'il est plus facile de faire du commerce avec des produits dérivés Gandhi qu'avec des produits F.L.N.
Rendant compte de la conférence de presse donnée par Albert Camus le 13 décembre 1957, Le Monde publiait dans son édition du 14 décembre 1957 l’article suivant : « Interrogé sur un ton véhément par un jeune Algérien présent, il [Albert Camus] aurait alors répondu : « Je n’ai jamais parlé à un Arabe ou à l’un de vos militants comme vous venez de me parler publiquement... Vous êtes pour la démocratie en Algérie, soyez donc démocrate tout de suite et laissez-moi parler... Laissez-moi finir mes phrases, car souvent les phrases ne prennent tout leur sens qu’avec leur fin... » Constamment interrompu par le même personnage, il aurait conclu : « Je me suis tu depuis un an et huit mois, ce qui ne signifie pas que j’aie cessé d’agir. J’ai été et suis toujours partisan d’une Algérie juste, où les deux populations doivent vivre en paix et dans l’égalité. J’ai dit et répété qu’il fallait faire justice au peuple algérien et lui accorder un régime pleinement démocratique, jusqu’à ce que la haine de part et d’autre soit devenue telle qu’il n’appartenait plus à un intellectuel d’intervenir, ses déclarations risquant d’aggraver la terreur. Il m’a semblé que mieux vaut attendre jusqu’au moment propice d’unir au lieu de diviser. Je puis vous assurer cependant que vous avez des camarades en vie aujourd’hui grâce à des actions que vous ne connaissez pas. C’est avec une certaine répugnance que je donne ainsi mes raisons en public. J’ai toujours condamné la terreur. Je dois condamner aussi un terrorisme qui s’exerce aveuglément, dans les rues d’Alger par exemple, et qui un jour peut frapper ma mère ou ma famille. Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice. »
Tu prêches une convaincue. La complaisance de Camus m'a toujours fatigué. Relis la phrase de Sartre. Elle est saignante, mais son audace a quelque chose d'authentique. Camus pensait trop avec les "si". Sartre, davantage avec les "mais".
Au fait, cadeau :
http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/01/06/bernard-henri-levy-albert-camus-philosophe-artiste_1288110_3246.html
Il faut tout exploser. C'est la seule vérité.
Si durant la guerre du Viêtnam on avait dit "baissons les armes, cohabitons", on serait directement passé au faux Viêtnam, enchanté par son communisme supposé, mais lustré par le capitalisme qui le ronge, que le temps a fini par imposer aujourd'hui.
J'ai du mal avec les arrangements. C'est toujours dans ceux-là que l'on trouve les pires dissolutions. Un arrangement est souvent une conviction au rabais. Dans la lutte, il faut savoir maintenir ses revendications. Palestine libre.
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