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Souvent, je faisais des allers retours entre la grange et l'espèce de rotonde bombée. Dans ces courts instants où il ne s'agissait que d'avancer dans la pénombre en prenant garde à ne pas glisser sur les pavés mouillés, je me trouvais souvent en proie à des hallucinations, similaires à celles que j'avais pu expérimentées au Népal, en 1995.
Furtivement alors, je me surprenais à ralentir la marche, fermer les yeux, et innhaler du plus que je le pouvais, l'air humide et sablé de la nuit. L'idée de me droguer à l'oxygène est assez plaisante.
A l'heure de l'orangeade cette après-midi, les enfants ont dit que dans le noir, mes cheveux roux paraissent un peu blonds. Je n'ai pas de miroir sous la main pour le vérifier, mais je les crois sur parole. Après le souper, je me sens toujours un peu plus épi de blé que renard qui passe.
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