14/03/2009

lui, et elle, et eux, et lui, et elle, et eux.

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Ces temps-ci, je découvre, étonnée, l'envie d'écrire sur mes rencontres comme on écrit sur un tableau qui nous a marqué, un album qu'on a aimé, une nouvelle marque de yahourt qui nous a plu.

C'est que ces rencontres sont furtives, tout en étant intenses. Elles sont différentes des amitiés de longue durée que l'on construit quand on habite vraiment sa ville, différentes des amités qui se cultivent, s'entretiennent, et s'épanouissent.

Ces rencontres, elles n'ont le temps de rien, et pourtant, elles ont la prétention de tout. Elles sont furtives, parce que la plupart du temps, on est à peu près certains qu'on ne se reverra pas avant une paire d'années. Mais elles sont intenses, parce qu'elles mettent en scène des protagonistes-voyageurs : tous en constant mouvement, tous animés d'une déroutante curiosité, tous à la recherche d'une frénésie de l'instant présent.

Ca a un côté folie folle.

A ces inconnus, compagnons de voyages, amis de coloc, cousin de connaissance, meilleure amie de voisin de classe, voisins dans le train, couchsurfers, baroudeurs sur un quai de gare, on donne et on partage ce que l'on veut. On se perd dans une rue à chercher une soirée, on rit dans un irish pub comme des vieux amis d'enfance, on partage un repas chez untel que l'on ne connaît que depuis 10 heures, on part dans des discussions animées et se brouille à parler politique, on s'insulte un peu, se serre la main, s'échange nos goûts musicaux, et on se dit au revoir j'ai un train à prendre dans 30 minutes.

On repart alors le coeur lourd, car déjà attaché à ces inconnus, qu'on ne reverra pas de sitôt, mais qui déjà, ont changé quelque chose en nous.

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2 commentaires:

la jouz a dit…

c'est trop bien

luc a dit…

waou!